C’est ennuyeux, les coquilles. J’ai lu et relu et re-relu les épreuves de mon livre, j’en ai trouvé un certain nombre, elles ont été corrigées. Un des premiers lecteurs m’a félicité parce qu’il avait pu lire le livre jusqu’au bout sans tomber sur une seule faute, ce qui est rare de nos jours.
Hélas, j’en ai laissé plusieurs, comme me l’a fait remarquer une amie, qui en a dressé la liste.
Je vous laisse le soin de les reporter dans votre propre exemplaire, si le cœur vous en dit.
Par bonheur, j’ai échappé à la pire des coquilles, celle qui consiste à oublier la lettre Q dans le mot “coquille”…
Les lecteurs attentifs auront remarqué qu’il y a de la musique à certains moments du roman. Quand Emmanuel Dorn et son ami Ignace Jeannerat prennent l’apéro après leur séance de fitness, ils entendent une version inhabituelle d’Eleanor Rigby. Au lieu de celle des Beatles, c’est une version interprétée par Nguyên Lê, tirée de son album Songs of Freedom (2011). Nguyên lê est un guitariste de jazz français d’origine vietnamienne, et la voix est celle de Youn Sun Nah. Dans tous les cas, c’est la version studio que je préfère. Le dernier accord est une splendeur.
Justine Weiss écoute les Nocturnes de Chopin un soir dans son appartement, dans la version d’Arthur Rubinstein.
Autre moment musical: celui où Angela Daemmer célèbre sa nuit d’amour avec Emmanuel Dorn en chantant sa playlist amoureuse dans laquelle se trouvent Tina Arena avec Chains et Alicia Keys avec Fire we make.
Enfin, il y a une des allusions à deux chansons. La première n’est pas nommée. C’est À bout de souffle, que Claude Nougaro chante sur l’air de Blue Rondo A La Turk de Dave Brubeck. Un polar en trois minutes. Tout à la fin, en train de mourir, le personnage incarné par la voix de Nougaro évoque pour sa Suzy le rêve qui s’échappe : “les palaces, le soleil, la mer bleue, toute la vie, toute la vie…”, ce à quoi Justine, mon personnage, ne peut se résoudre à rêver quand elle y pense.
La deuxième est de Bob Dylan, All I Really Want To Do, quand Justine estime que toutes les choses que Dylan ne veut pas faire avec sa chérie sont exactement celles que le Paradigme veut faire avec nous.
Voir son livre imprimé, le toucher, le prendre en main, après tout le temps passé à y travailler en espérant sa publication un jour, quelle satisfaction et quel plaisir!
Pour le Prix du hasard, j’ai dû faire quelques efforts imprévus pour parvenir à jouir de ce moment.
Le 23 avril dernier, la boutique de la Couronne à Sonceboz organisait une petite exposition d’oeuvres d’écrivains de la région, à l’occasion de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur (dont j’ignorais jusque là l’existence). Invité à me joindre à l’événement pour une séance de signatures, je ne voulais pas manquer cette occasion et, sachant que mon livre était imprimé, je ne me suis pas préoccupé de savoir s’il était effectivement disponible.
Il ne l’était pas, car les pages, certes imprimées, n’étaient pas montées, la couverture devait passer au laminage et le brochage effectué. Les délais étaient trop courts pour que toutes ces opérations soient menées à temps, d’autant que le 18 avril, quand la presse a annoncé que je signerais mon dernier roman le 23, l’éditeur n’était pas au courant de l’événement.
Bref, le livre n’était pas prêt. J’ai donc, la mort dans l’âme, écrit un mail à l’organisateur pour lui dire que j’allais renoncer — sans savoir qu’au même moment, mon éditeur faisait imprimer en numérique une petite série de 50 exemplaires, qu’il était possible de faire relier avec une technologie plus rapide, à condition d’apporter les nouvelles pages imprimées chez le relieur et d’aller chercher les livres reliés une fois le travail terminé.
J’ai fait les déplacements nécessaires, de chez moi à l’imprimerie de Sainte-Croix, de Sainte-Croix à Etoy où se trouve l’entreprise de reliure et, le lundi 22, je suis retourné à Etoy pour prendre livraison des exemplaires enfin disponibles. Le lendemain, j’ai pu me présenter avec les livres, recevoir les premiers lecteurs, rencontrer la presse, et me détendre un peu.
Que mon éditeur, les éditions Mon Village, et LG reliure soient remerciés pour leur beau travail et leur amabilité. Désormais, le livre est disponible chez le distributeur et en librairie.
Mardi 23 avril, je dédicacerai mon nouveau roman, Le Prix du hasard, à la Couronne de Sonceboz-Sombeval, de 14 à 18h.
La Journée mondiale du livre et du droit d’auteur a lieu chaque année le 23 avril. À cette occasion, d’autres œuvres d’écrivains de la région seront présentées en collaboration avec la librairie du Pierre-Pertuis de Tavannes.
Pour la petite histoire, je signale que l’intrigue de mon roman commence et s’achève sur le quai de la gare de Sonceboz-Sombeval. C’est donc dans cette localité qu’il convient d’organiser la première présentation de ce livre.
Si vous voulez être les premiers à découvrir Le Prix du hasard, n’hésitez pas. Il ne sera pas disponible en librairie avant la fin du mois.
J’ai le plaisir de vous annoncer que mon prochain roman paraîtra durant le deuxième trimestre de 2024 aux éditions Mon Village.
Il sera dans la veine de Chasseral love, avec une intrigue policière, un ancrage local et… quatre fois plus de morts (mais pas plus de quatre). Il y sera question du hasard et de tout ce qui se met en place pour le dominer. Titre provisoire : Le Prix du hasard.