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Qui je suis ?

Voilà bien une question avec laquelle je ne suis pas toujours au clair. Si je dis que je suis né à Reconvilier chez ma tante Marie en 1951, vous aurez au moins une idée de mon âge et, pour quelques-uns, de la région où j’ai grandi. Tante Marie était sage-femme et ma famille aurait trouvé déplacé que je naisse ailleurs.

Je peux aussi, à la manière de Sartre, me définir par la série de mes actes ou, à défaut, de mes occupations successives. Écolier appliqué au bénéfice d’une solide éducation catholique, étudiant arrivé à la philosophie avec l’espoir de m’en défaire et de me comprendre un peu mieux, j’ai fait ma licence à l’université de Lausanne en travaillant en particulier sur Heidegger. Très vite, trop vite, j’ai enseigné la littérature française et la philosophie à Bienne. Les personnes qui pensaient que j’étais prof de sport parce que je travaillais dans un gymnase ont compris que ce n’était pas possible aussitôt qu’elles m’ont vu. Au gymnase français de Bienne, cette chère école qui m’a fait découvrir beaucoup de choses quand j’y ai moi-même étudié, j’ai enseigné pendant plus de 30 ans. Curieuse institution, dont le nom est triplement inexact : ce n’est pas un gymnase, mais un lycée ; il n’est pas français, mais suisse ; et la majorité des élèves sont des externes qui ne vivent pas à Bienne.

Ne pouvant me satisfaire d’une situation où j’aurais peut-être pu, année après année, répéter et perfectionner un même cours, j’ai essayé diverses voies, exploré des pistes différentes et veillé à rester attentif à ce qui se passait en dehors de l’école. Il y a eu d’abord, avec quelques amis, l’aventure de la revue Zomar, hardiment sous-titrée « Recherches et synthèses » pour dire quelque chose de plus clair que son nom. Elle m’a permis de tâter du journalisme culturel et de faire des rencontres extraordinaires, car nous avions résolu d’aller interviewer les auteurs dont nous parlions dans les douze numéros que nous avons publiés. Et ils nous ont reçus, écrivains, politiciens, chefs de presse, pédagogues, philosophes, de Joël de Rosnay à Edgar Morin en passant par Serge July, Jean-Pierre Dupuy, Henri Laborit et Maurice Clavel, pour n’en citer que quelques-uns. J’ai ensuite essayé la radio, tout en poursuivant un travail de photographe à la faveur duquel j’ai présenté deux expositions. Cela s’est traduit, à l’école, par des cours de photographie, puis de vidéo, avec la création d’une chaîne de télévision très locale, Bye TV. J’ai également fonctionné comme producteur en aidant à la réalisation de plusieurs films d’élèves, dont le plus abouti, MacGyser, a connu un joli succès. Après cela, appelé à diriger une formation de formateurs d’enseignants dans le domaine des médias, de l’image et des technologies de la communication, je me suis éloigné du gymnase pendant quelque temps, car j’avais aussi un mandat en relation avec les plans d’études de l’école obligatoire, qui m’a conduit à faire partie de l’équipe qui a piloté la réalisation du PER, le Plan d’études romand.

Mais par ailleurs — car il y a un ailleurs —, après avoir tenu des positions de sceptique curieux en philosophie et d’observateur goguenard par rapport à la religion, je me suis fais rattraper par la Grâce et, à 31 ans, retourner complètement dans mes options et mes croyances personnelles. J’ai raconté ce parcours dans La Poursuite du vent (1991). Il y a eu aussi le mariage et trois enfants : j’ai appris à vivre au quotidien avec quatre personnes exceptionnelles qui ont résolument bouleversé mon existence, et c’est tant mieux.

La Sagesse ou la Vie est le fruit d’une réflexion entamée en 1996 sur les questions qui me sont devenues incontournables : comment me situer et vivre avec cette double identité de philosophe et de croyant dans un monde qui tient majoritairement pour des fables et des mythes les éléments fondateurs du christianisme ? Suis-je simplement un homme qui a vécu l’essentiel de sa vie durant la deuxième moitié du XXe siècle ou y a-t-il dans ce que je crois quelque chose qui me confère une identité qui dépasse mon inscription socio-historique ? Le livre propose quelques éléments de réponse à ces questions.

Parvenu le 1er août 2016 au terme de mes obligations professionnelles, j’ai enfin pu me définir comme  écrivain et travailler à mes projets, parmi lesquels la tenue (sporadique) de ce site et un roman, Chasseral love. J’ai voulu changer de genre et observer comment mes personnages allaient se comporter dans des situations parfois extrêmes.

Depuis le 4 juin 2019, Chasseral love est disponible en librairie et sur le site des Éditions Mon Village.

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Publications

Par ordre chronologique :

  • « Heidegger et la technique », in Studia philosophica, Annuaire de la Société suisse de philosophie, vol. XXXV, Verlag für Recht und Gesellschaft AG, Bâle, 1975, pp. 81-127.
  • Multiples contributions à la revue Zomar, Recherches et synthèses, Bienne, douze numéros, 1976-1979.
  • Trois chroniques radiophoniques pour le Deuxième programme de la Radio suisse romande, 1980: « Biologie sociale » – « Tolérance, indifférence, intolérance » – « Les dissidents en Occident ».
  • Que l’esprit de croyance peut être le plus critique. Exposé présenté dans le cadre des Entretiens de Bienne de l’Association Ferdinand Gonseth le 27 octobre 1984, publié ensuite dans les Actes du congrès dont le thème était « Esprit critique esprit de croyance ».
  • « Comment on devient chrétien quand on est professeur de philosophie », conférence présentée en 1985 et publiée dans Actes, revue trimestrielle de l’association A.C.T.E, 74e numéro, Genève, janvier 1986.
  • Quatre articles dans la revue Art de vivre, Bienne, 1989-1991: « Camus et le mal » – « Le sommeil de la raison » – « Rue de la Tour d’Ivoire » – « Vanités ».
  • La Poursuite du vent, PBU, Genève, 1991.
  • « Le corps, l’âme et la musique » in Genos 2, Philosopher avec Daniel Christoff, Lausanne, 1992, pp. 303-313.
  • « La mort dans notre humanité » in Sens de la vie, sens de la mort, Conférences de Lavigny nº 6, 1995, pp. 7-26.
  • Dix-huit articles dans le magazine Certitudes, Bevaix, 1990-2006: « Les planètes et l’Étoile du matin » – « Les loisirs, la vraie vie? »  – « La liberté contre la nuit » – « L’apprentissage de la solitude »- « La part manquante » – « À qui la faute? » – « L’arbitraire et le n’importe quoi » – « L’humanisme et le sens des nuances » – « Tenir la distance » – « Comment peut-on être philosophe? » – « La rue et l’académie » – « Le barbare en nous » – « Ne pas se tromper de piège » – « Sur le pari de Pascal » – « Socrate: Nul n’est méchant volontairement » – « Le corps sportif » – « De la distraction » – « Les trois mondialisations ».
  • « Le temps des images » dans L’Éducateur, Martigny, 2/2004.
  • Participation à la rédaction d’un guide éthique des MITIC pour trois articles : Pourquoi un guide éthique des MITIC (en collaboration avec Dominik Petko); L’éthique et le droit d’auteur (en collaboration avec Louis-Joseph Fleury) et Consommation, marketing, publicité. Le guide a été mis en ligne sur www.educaguides.ch en septembre 2006.
  • La Sagesse ou la vie. Le christianisme est-il soluble dans la philosophie? AD éditions, Prêles, 2010.
  • Chasseral love, roman, Éditions Mon Village, Sainte-Croix, 2019.

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La Sagesse ou la Vie

Lisez gratuitement la moitié de mon nouveau livre

Mon nouveau livre La Sagesse ou la Vie. Le christianisme est-il soluble dans la philosophie? vient de paraître chez Smashwords. Il s’agit d’une édition numérique, gratuite pour la première moitié du livre, payante si vous voulez le livre entier ($9.99), que vous pouvez télécharger ici. Voyez également mon profil chez Smashwords.

Le livre peut être lu sur presque tous les ordinateurs et smartphones actuels : il est disponibles aux formats .mobi (l’application Kindle d’Amazon est disponible pour les ordinateurs, iPhone, etc.), Epub (Stanza sur iPhone ou iPad, mais aussi le logiciel Adobe Digital Editions pour PC et Mac), PDF, RTF, LRF (lecteur Sony), Palm Doc (smartphones Palm), etc. Selon mes tests, les résultats obtenus avec les formats mobi et Epub sont bons. La lecture sur iPad avec Stanza est très agréable.

Le livre contenant une table des matières détaillée et près de 400 notes (399 exactement): c’est mieux si les liens fonctionnent correctement. Le PDF a un formatage minimaliste qui le rend moins agréable à lire. Quant aux modules de lecture en ligne de Smashwords, à mon avis, ils permettent tout juste de se faire une première idée.

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Présentation de La Sagesse ou la Vie

La Sagesse ou la Vie – Le christianisme est-il soluble dans la philosophie ? en quelques lignes :

Le christianisme est en perte de vitesse. Les deux millénaires de son histoire sont remplis de bruit et de fureur, de ferveur et de convictions, de compromissions sans nombre avec les pouvoirs. La philosophie a eu beau jeu de montrer qu’il n’était ni raisonnable ni même digne de foi. Comment peut-on encore être chrétien aujourd’hui ? N’est-il pas temps, enfin, de se défaire de ces anciennes croyances pour vivre
paisiblement un désenchantement lucide ?

On invoque l’obscurantisme, les guerres de religion et l’enfermement des esprits, mais les Églises, hélas, n’ont pas le monopole de ces pratiques. L’affaire ne saurait être jugée sur des motifs aussi peu spécifiques. Il faut montrer comment les schémas et les clichés se sont construits. La philosophie et l’héritage grec ont tordu le message du Christ en le pliant à leur vocabulaire et à leurs pratiques. Pour le dégager de ce qui l’a brouillé, mieux vaut se tourner vers des penseurs plus originaux que ceux qui sont habituellement convoqués pour en parler. Philosophes, ils font le procès des pratiques philosophiques qui privilégient leur sagesse au détriment de la vie.

Car c’est la vie qu’il s’agit de redécouvrir, par delà les sagesses trop étroites pour la comprendre.