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Pâques aux tisons

Il neige et c’est presque Pâques. Le printemps se fait désirer, le temps est celui qu’on aurait aimé avoir à Noël l’an dernier. Un vieux dicton météorologique se voit confirmé. Et alors ?

Et alors les épargnants chypriotes se font du souci pour leurs économies, les autres craignent la contagion. Comme les flocons, des illusions tombent. La centrale nucléaire de Mühleberg, dont les anti-nucléaires affirment qu’elle est fissurée et dangereuse, et qui se trouve à moins de 20 kilomètres de chez moi et d’une partie importante de la population suisse, voit son autorisation d’exploitation renouvelée, parce que la plainte n’était pas recevable pour des motifs juridiques. Des gens manifestent ailleurs par dizaines ou centaines de milliers et leur opinion n’est pas même reconnue, encore moins écoutée. Je lis dans la presse que nous n’avons plus à nous faire du souci pour l’approvisionnement en pétrole, que c’est bon pour les deux siècles à venir, mais que les modes d’extraction sont extrêmement polluants et que c’est vraiment mauvais du point de vue des émissions de gaz à effet de serre – au point que si on laisse faire, tous les efforts qu’on pourrait consentir par ailleurs seraient anéantis. On apprend qu’un conseiller d’Etat fraîchement élu décore le plafond de son bureau personnel avec des symboles en usage chez les néo-nazis. Ciel, ma croix de fer !

Et alors ? Sale temps pour tout le monde et Pâques dans trois jours. Quand on voit ce que donnent les espoirs mis dans le progrès économique et social, on se dit qu’il vaut mieux se tourner vers une espérance qui n’est pas de ce monde. Ça pourrait faire la différence.