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Minimalistes

Il y a deux manières d’être minimaliste : celle qui consiste à en faire le moins possible, et celle qui consiste à vivre en s’entourant du moins de choses possible. C’est la deuxième qui m’intéresse ici, car j’ai de la peine à supporter la première.

Le terme est utilisé par Joshua Fields Millburn et Ryan Nicodemus, deux Américains qui ont tenté le pari de la simplicité et de l’existence désencombrée. Ils en parlent sur leur site The Minimalists et dans un “documentaire sur les choses importantes” qui les montre en tournée des USA pour la promotion de leur livre Essential. Le film est sur Netflix, Vimeo et d’autres réseaux. Il est agréable, informatif, jamais moralisateur ni pesant.

Les deux “minimalistes” y parlent de leur propre expérience et présentent des gens qui ont fait un pari analogue. Il y a celui dont toutes les possessions tiennent dans deux grands sacs; techniquement sans domicile fixe, il ne s’en plaint pas. Il y a ceux qui vivent dans des maisons minuscules où ils s’entourent du strict minimum et se déclarent plus heureux qu’avant. Un homme raconte comment il a quitté son emploi sur-le-champ quand on lui a offert une place d’associé dans la banque où il travaillait, tellement il craignait de mener une existence semblable à celle de son patron. Des blogueurs que j’ai suivis un temps (Patrick Rhone, Leo Babauta) viennent donner leur point de vue, et je les ai retrouvés comme on retrouve de vieux copains.

Mon problème, c’est que je suis toujours tenté d’embrayer sur ce genre de projets. Je ne pouvais pas ne rien faire, et j’ai commencé par minimaliser (un peu) mon bureau. J’ai vidé les deux tirettes, je les ai passées sous le robinet, puis regarnies des seuls éléments que j’utilise encore. J’ai pu jeter pas mal de choses. J’ai continué avec deux tiroirs contenant du matériel de bureau, et le tri a été sévère. À mon étonnement, c’est une activité jubilatoire, quasi addictive. Une fois qu’on a commencé, on a de la peine à s’arrêter. Dans l’idéal, je n’aurais dû garder qu’une plume, un stylo bille et un crayon. J’en suis encore loin, mais je progresse.

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